mercredi 19 octobre 2011

The man who wasn't there
 Ghost world





 Orphée
Taxi driver
_________________________________________________________________________________



dimanche 9 octobre 2011









mardi 4 octobre 2011


__________________________________

__________________________________




vendredi 9 septembre 2011






jeudi 8 septembre 2011

–––––––––––––––––––––––––––––

.                                   Johnny Sept-Lunes

Le troisième soir il pris une profonde inspiration et se tourna vers Jack :
_ Permets-moi de te parler de mon nom : Sept-Lunes. J’ai ajouté le Johnny quand l’homme blanc est venu parce que j’ai jugé que cela faisait jeune et séduisant. Mais cela ne m’a rendu aucun service. J’estime aujourd’hui qu’il est mauvais de fabriquer des noms, mais je conserve les miens pour me rappeler que l’on doit vivre avec ses erreurs. J’ai gagné mon nom de Sept-Lunes pendant mon apprentissage de docteur. Je partis seul, un jour, pour découvrir mon nom dans une vision. J’errai, sans nourriture, durant trois jour. Une semaine. Rien ne se produisit. Le septième jour, comme le soleil effleurait la mer, je fis la rencontre d’un groupe de jeunes femmes d’un autre village qui cueillaient des baies et des roseaux. C’était une tiède nuit d’automne. Elles avaient installé le camp au bord d’un cour d’eau, elles faisaient cuire un gros saumon. Elles avaient du pain de gland et des baies. N’as-tu jamais ressenti dans ta vie que la faim devient plus intense lorsqu’elle est sur le point d’être assouvie ? Je me joignis à ces jeunes femmes et nous festoyâmes… Et, cette nuit-là, tandis que la pleine lune parcourait les cieux, je fis l’amour avec chacune d’entre elles et, avec chacune, je sentis la pleine lune brûler dans mon corps. Je sentis une vaste lumière nacrée exploser à l’intérieur de ma tête – sept jeunes femmes : sept lunes.
            Il s’interrompit, souriant dans le crépuscule.
_ Ton whisky… quatre lunes, peut être cinq.
L’oiseau Canadèche
Jim Dodge




mercredi 7 septembre 2011

Parait que la beauté est dans l'oeil de celui qui regarde





mardi 28 juin 2011





Transcription :
Denis Joyner, Radio Mobile de l’AMO



Ouuuuuiiiiii ! Tu faisais pas gaffe et hop, la baffe, tu tombes sur moi, le bon vieux DJ des familles, le Déchaîné Jouasse en personne, c’est du direct, plus direct y a pas, grâce à la radio mow-biiiil KOOOOOL FM, si tu me trouves, c’est que j’y suis, pas besoin de tripoter le bouton des fréquences, tonton, parce qu’on y est pas. Pas répertorié, pas de repère, pas de tort, yeah, doux Jésus, c’est pas des bourres ! Oh non – hé hé – pas des bourres : le Blue Man dans le Silver Van va te faire faire de beaux rêves, et comme t’es accro, ma poulette, tu vas l’avoir, ta dosette.
Attention, ici on kause GRANDE Kulture. Du Monumental ! De l’Immensément Incommensurable ! L’Esprit Splendide File dans le Vide ! Saute de transmission, Direct Boum dans ta cervelle ! Lancement Orbito-Sexuel Astral à circuits Intégrés ! Tout juste Auguste, ça y est t’es dessus ! Bienvenue au Klub Kulture du Mage qui Marche sur les Nuages.
Maintenant juste entre toi, moi et les murs de la taule, les kids, ce soir, on a une émission fabuleuse. Si c’est pas la décolle, c’est que t’es enchaîné au sol.
Tu croyes que je pipote, hein, que je te prends pour une gourde ? Eh bien, tends plutôt les esgourdes, tu verras bien, mon pote.
Alors relax, on va entendre Karl Marxxx nous interpréter son single Numéros Un « Revenus Excédents Non Distribués et Ce que ça Signifie pour les Pauv’ Travailleurs comme Toi et Moi », avec Pierre Kropotkine au dobro et Léon Trotski au crincrin. On a Jean-Paul Sartre de la nouvelle série Essais-Audio, yo, en l’occurrence son étude méconnue sur l’angoisse postindustrielle intitulée « Début d’Excitation et Sentiments d’Echec ». Ca te branche, ma belle ? T’es jouasse, hein, t’en veux plus ? Tiens, note celle-là : des chutes d’un entretien rare de Walt Disney, qui pérore entre deux pipe d’opium sur l’Electromythologie et le Fétichisme de la Fée Clochette (eh, les gars, avouez-le – vous vous souvenez pas avoir eu qu’une envie, mazette : que la petite Fée Clochette mesure un mètre cinquante de plus !)
Et pourquoi s’arrêter là ? D’ailleurs, pourquoi s’arrêter tout court ? On aura également des orchestres en live le Chœur du Tabernacle Mormon au grand complet, pour une version cochonne de Staggerlee. Chapeau, je vous jure, c’est pas du pipo. Plus – pitié, mama, et patatras ! – les partitas pour violon de Bach, des mûres et des pas vertes, tout récemment découvertes dans une interprétation des Tap City Strutters ; l’orchestre est dirigé pas Demerol Jones. Et si t’en reste baba, ma poularde, viens par là, y a toujours nos rendez-vous habituels, hein, Carl Jung dans le collimateur pour l’astrologie, la hot-line du consommateur avec Attila le Hun, la critique littéraire ultravicelarde de Corliss Citronvert et, dernière gâterie, moi, le Déchaîné Jouasse, à la batterie.
Donc reste à l’écoute et pas pour de la fausse, je balance la sauce.

Stone Junction – Jim Dodge

     

mercredi 15 juin 2011

 The Shins - Past And Pending 
_______________________________________________________________________________
   











lundi 6 juin 2011






Transcription : 
Denis Joyner, Radio Mobile de l'AMO

        Ne quitte pas, trésor, ça plane à cent soixante kilomètres, c'est de l'or ! Oui, beauty, à tes marque prêt, partez, tend l'oreille, je t'emmène tout là-haut dans les monts et merveilles. Ouaip, t'as même pas eu à deviner, t'es tombée sur le DJ, le Diable Jobard, qui t'arrive dessus à la barre, à l'aise, chaud comme la braise à la raaa-diii-oooh moh-biiile pirate, gare à ta rate, fréquences multiple - grand dieux, à propos de diversité, tu peux me capter en te calant sur Radio Fendart, Tordu FM, Déchir'FM et Radio LubriFion (la seule station gay de Malibu). Maintenant que t'as trouvé la bonne fréquence, t'as intérêt à rester dans la danse.
        Réfléchis à tout ça pendant que je cale la prog' musicale de ce soir. Bouge pas, ça masse, reste en place, les trois heures à venir c'est du oldies but goldies, de la pure friandise, avis, tu vas remonter dans tes souvenirs d'au moins sept vies. Trois plombes pour que tu te pâmes - gaffe ça démarre en trombe à bâbord - de la voodoo trance jam et patati, enregistrée live sur le tas patata, avec les moyens du bord, la trouille au bide, lors de mon récent trip en Haïti. Et pendant que tu t'éclates à mater la projo barjot sur les parois de ton crâne, le DJ ici présent vas se mettre à l'aise vaille que vaille avec une charmante créature qui vient juste de se pointer au van pour causer du prix de l'opium à Shanghai. Donc pas de rififi, je te retrouve sur les coup de minuit pour l'histoire du DJ avant le dodo et la leçon de quasi-philosophie, un nouvel épisode dans cette grande oeuvrette métaphysique qu'est sa vie, du moins commence-t-il à le soupçonner. Alors la biroute, accroche ta moumoute et reste à l'écoute.
        Soit ici maintenant ou là-bas dans dix ans. Pas de bourde, cétait le DJ qui baragouinait dans tes esgourdes. En attendant, terminé les minets, fin du message, soit bien sage.

Stone junction _ Jim Dodge